DÉFINITION
La peau de l’intérieur des cuisses se dégrade par le vieillissement naturel ou par les variations pondérales.
Cette dégradation est souvent mal vécue.
Au problème de l’excès de peau s’associe souvent le problème d’un excès de graisse localisé à ce niveau. La demande de perte de volume est souvent associée à la demande de redrappage cutané
AVANT L’INTERVENTION
On réalise un examen clinique minutieux pour définir le type d’intervention le plus approprié à votre cas (choix de l’incision, opportunité ou non d’une lipoaspiration associée...). Une information précise du déroulement de l’intervention, des suites et du résultat prévisible sera faite lors de la première consultation. Notamment, l’emplacement de la cicatrice résiduelle vous sera bien exposé.
Lorsqu’il existe un relâchement de la peau au niveau de la face interne des cuisses, une lipoaspiration isolée ne peut suffire et seule une remise en tension de cette peau est susceptible de corriger ce défaut : c’est le lifting crural ou cruroplastie ou lifting de la face interne de la cuisse.
MODALITÉS D’HOSPITALISATION
On réalise une anesthésie générale
La durée d’hospitalisation sera en moyenne de 1 à 3 jours.
L’INTERVENTION
Les techniques modernes sont moins agressives. Elles respectent beaucoup mieux l’architecture des tissus et notamment les vaisseaux lymphatiques et sanguins. Ceci permet de diminuer le taux de complications. La quasi absence d’écoulement post-opératoire permet de se passer de drain ce qui est d’un grand confort.
Une lipoaspiration est associée chaque fois qu’il existe une infiltration adipeuse de la région.
De l’examen de la peau découle 3 types d’opération :
La cicatrice est verticale et est située le long de l’intérieur de la cuisse. Elle est plus ou moins longue (et donc plus ou moins visible) suivant
En fin d’intervention, on réalise un pansement à l’aide de bandes élastiques collantes ou bien on met en place un panty de liposuccion.
Les douleurs sont en règle générale, supportables, avec un traitement adapté, à type de courbatures, de tiraillements ou d’élancements.
LE RÉSULTAT
On obtient le résultat qu’à partir d’un délai de 6 à 12 mois. Il convient en effet, d’avoir la patience d’attendre le temps nécessaire à l’atténuation de la cicatrice.
On observe, le plus souvent, une bonne correction de l’infiltration graisseuse et du relâchement de la peau, ce qui améliore sensiblement la morphologie de la cuisse.
Les cicatrices sont habituellement assez discrètes, d’autant qu’elles sont en grande partie cachées dans un pli naturel et dissimulables par des sous-vêtements (sauf si l’association à une cicatrice verticale était nécessaire). Il faut toutefois savoir que, si elles s’estompent bien en général avec le temps, les cicatrices ne sauraient disparaître complètement.
LES SUITES OPÉRATOIRES
La sortie pourra intervenir en règle générale le lendemain ou le surlendemain de l’intervention.
On observe dans les suites opératoires, des ecchymoses (bleus) et un œdème.
LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES
en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En effet, des complications peuvent survenir au décours d’un lifting de la face interne des cuisses qui constitue une des interventions les plus délicates de la chirurgie plastique et esthétique.
Parmi ces complications envisageables, il faut citer :
- Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire). Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, éventuellement traitement anti-coagulant.
- La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin de ne pas risquer d’altérer secondairement la qualité esthétique du résultat.
- La survenue d’une infection est favorisée par la proximité des orifices naturels (gîte microbien) et est prévenue par une hygiène pré et post-opératoire rigoureuse jusqu’à la cicatrisation complète. Son traitement peut faire appel à une prescription d’antibiotiques, et selon les cas, à une reprise chirurgicale, éventuellement un drainage. Elle peut parfois laisser des séquelles inesthétiques.
- On observe parfois à partir du 8ème jour post-opératoire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe et à un suintement de la graisse. La compression et le repos en constituent les meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné et il s’assèche en général sans séquelle particulière.
- Un retard de cicatrisation est possible : il allonge les suites opératoires.
- Une nécrose cutanée est parfois observée, en règle limitée et localisée. Les nécroses importantes sont, en fait, rares. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeur(se)s, surtout si l’arrêt du tabac n’a pas été strictement respecté. La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures.
- Des altérations de la sensibilité, notamment la diminution de la sensibilité de la partie haute de la face interne de la cuisse peuvent persister même si la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 6 à 12 mois au décours de l’intervention.
EN SAVOIR PLUS : CONSULTER LA FICHE LIFTING DES CUISSES DE LA SOCIÉTÉ SAVANTE