Rhinoplastie


DÉFINITION, OBJECTIFS ET PRINCIPES
La rhinoplastie désigne la modification de la morphologie du nez, dans un but d’amélioration esthétique, et parfois, fonctionnel.
L’intervention vise à remodeler le nez pour améliorer son aspect visuel. Il s’agit de corriger les disgrâces présentes, qu’elles soient congénitales apparues à l’adolescence, consécutives à un traumatisme, ou dues au processus de vieillissement.
A partir d’incisions dissimulées dans les narines, on remodele l’os et le cartilage qui constituent l’infrastructure solide du nez et lui confèrent sa forme particulière. La peau recouvrant le nez devra se réadapter et se redraper grâce à son élasticité sur cette charpente ostéo-cartilagineuse qui a été modifiée. Ce dernier point souligne l’importance de la qualité de la peau dans l’obtention du résultat final. 

Une gêne respiratoire pourra être traitée dans le même temps opératoire, qu’elle soit due à une déviation de la cloison ou à une hypertrophie des cornets (formations osseuses présentes dans les fosses nasales).
Elle peut être prise en charge par l’assurance maladie sous certaines conditions.
Une amélioration de la morphologie du nez peut être obtenue par des techniques non chirurgicales telles que les injections d’acide hyaluronique, que votre chirurgien vous proposera si cette solution est envisageable.

AVANT L’INTERVENTION
Les motivations et les demandes du (de la) patient(e) auront été analysées. Une étude attentive de la pyramide nasale et de ses rapports avec le reste du visage aura été faite, ainsi qu’un examen endo-nasal.
Le but est de définir le résultat «idéal» adapté au reste du visage, aux désirs et à la personnalité du (de la ) patient(e)..
On peut parfois déconseiller l’intervention.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.

RHINOPLASTIE
Le but est d’obtenir un nez d’aspect naturel, s’harmonisant dans ses rapports avec les autres traits du visage, convenant à la psychologie et à la personnalité du patient, et répondant aux demandes de ce dernier.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

L’INTERVENTION
Incisions : Elles sont dissimulées, le plus souvent à l’intérieur des narines ou sous la lèvre supérieure, et il n’en résulte donc aucune cicatrice visible à l’extérieur.

MODALITÉS D’HOSPITALISATION
L’intervention peut se pratiquer en «ambulatoire après quelques heures de surveillance. Toutefois, selon les cas, une courte hospitalisation peut être préférable. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille) et la sortie est autorisée dès le lendemain ou le surlendemain.
Pansements et attelles : Les fosses nasales peuvent être méchées Un pansement modelant est souvent réalisé à la surface du nez à l’aide de petites bandelettes adhésives. Enfin, une attelle de maintien et de protection, en plâtre ou en matière plastique ou métallique, est moulée et fixée sur le nez, pouvant parfois remonter sur le front.
En fonction du chirurgien, de l’ampleur des améliorations à apporter, et de la nécessité éventuelle de gestes complémentaires, l’intervention peut durer de 45 minutes à deux heures.

APRÈS L’INTERVENTION : LES SUITES OPÉRATOIRES
Les suites sont rarement douloureuses et c’est plutôt l’impossibilité de respirer par le nez (du fait de la présence des mèches) qui constitue le principal désagrément des premiers jours.
On observe, surtout au niveau des paupières, l’apparition d’un œdème (gonflement) et parfois d’ecchymoses (bleus) dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre.
Il est recommandé de se reposer et de glacer le visage 3 fois 20 minutes par jour.
Les mèches sont ôtées entre le 1er et le 5ème jour post-opératoires. L’attelle est retirée entre le 5ème et le 8ème jour.Le nez apparaîtra alors encore assez massif du fait de l’œdème et une gêne respiratoire sera encore présente, due au gonflement de la muqueuse et à la formation possible de croûtes dans les fosses nasales.
Les stigmates de l’intervention vont s’atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio-professionnelle normale après quelques jours (10 à 20 jours selon les cas).
Les sports et activités violentes sont à éviter les 3 premiers mois.

LE RÉSULTAT
Ce résultat est, le plus souvent, conforme aux désirs du patient et assez proche du projet établi en préopératoire.
Les modifications apportées par une rhinoplastie sont définitives, et seules surviendront des modifications mineures et tardives en rapport avec le processus naturel de vieillissement (comme pour un nez non opéré).
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

LES IMPERFECTIONS DE RESULTAT
Elles peuvent résulter d’un malentendu concernant les buts à atteindre ou survenir du fait de phénomènes cicatriciels iou de réactions tissulaires inattendues (mauvais redrapage spontané de la peau, fibrose rétractile).
Ces petites imperfections pourront éventuellement être corrigées par une retouche chirurgicale, en général beaucoup plus simple que l’intervention initiale. Une telle retouche ne peut toutefois pas être réalisée avant 6 mois afin d’agir sur des tissus stabilisés et ayant atteint une bonne maturation cicatricielle.

LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES
Une rhinoplastie est  une véritable intervention chirurgicale ce qui implique les risques inéhrents à tout acte médical aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il convient de distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. 
Les vraies complications sont rares à la suite d’une rhinoplastie réalisée dans les règles. 
Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour avoir un bon aperçu du résultat, en sachant que l’aspect définitif ne sera obtenu qu’après six mois à un an de lente et subtile évolution.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles :
  • Saignements : ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très modérés. 
  • Hématomes : ils peuvent nécessiter une évacuation s’ils sont volumineux ou trop douloureux.
  • Infection : malgré la présence naturelle de microbes dans les fosses nasales, elle est très rare. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.
  • Cicatrices inesthétiques : elles ne peuvent concerner que les cicatrices externes (quand elles existent) et ne sont que très rarement disgracieuses au point de nécessiter une retouche.
  • Atteintes cutanées : bien que rares, elles sont toujours possibles, souvent par le fait de l’attelle nasale ou du tabac. Les simples plaies ou érosions cicatrisent spontanément sans laisser de traces, contrairement aux nécroses cutanées, heu- reusement exceptionnelles, qui laissent souvent une petite zone de peau cicatricielle.
  • Atteintes muqueuses et cartilagineuses : quelques rares cas de perforation de la cloison nasale ont été rapportés quand celle-ci a dû être remaniée. Cette perforation septale passe souvent inaperçue mais peut parfois générer un sifflement gênant et justifier alors une réparation chirurgicale.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

EN SAVOIR PLUS : CONSULTER LA FICHE RHINOPLASTIE DE LA SOCIÉTÉ SAVANTE