Plastie Abdominale


DÉFINITION ET AVANT-PROPOS
Dans le domaine de la correction de la paroi abdominale, il n’y a pas qu’une seule technique qui puisse être appliquée à tous les cas. Il convient de bien analyser les lésions et de savoir prendre en compte plusieurs paramètres : état de la peau, importance de la surcharge graisseuse, tonicité des muscles abdominaux, morphologie générale ainsi que la demande et les attentes du (de la) patient(e). On en déduira alors la stratégie la mieux adaptée à chaque cas.
Deux cas de figure sont observés au niveau du ventre: soit une lipoaspiration abdominale sera envisagée isolément, soit il faudra avoir recours à une plastie abdominale ou abdominoplastie.

LA LIPOASPIRATION ABDOMINALE ISOLÉE
Elle est indiquée quand le seul problème est une surcharge graisseuse.

LA PLASTIE ABDOMINALE :
Elle est pratiquée lorsqu’il y a une altération de la paroi musculaire (relâchement, diastasis, hernies...) ou une perte de tonicité de la peau.

OBJECTIFS ET PRINCIPES
On enlève et retend la peau abîmée dans la partie basse du ventre. 
On y associe dans le même temps le traitement d’une surcharge graisseuse localisée par lipoaspiration et le traitement de lésions des muscles abdominaux sous-jacents (diastasis, hernie).
Chaque fois qu’il existe une surcharge pondérale, celle-ci devra être corrigée au mieux (partiellement ou totalement) avant le geste chirurgical (notion de contrat de poids). Les conditions de l’intervention en seront meilleures aussi bien en ce qui concerne la sécurité que la qualité des résultats.
La plastie abdominale étendue classique 

CHIRURGIE PLASTIQUE ET ESTHETIQUE DE LA PAROI ABDOMINALE
Les disgrâces qui affectent la paroi abdominale sont particulièrement mal ressenties et mal vécues.
L’apparition de la lipoaspiration a transformé cette chirurgie. Elle permet, en effet, de réduire considérablement la lourdeur des interventions.

AVANT L’INTERVENTION
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Une telle chirurgie laisse toujours une cicatrice plus ou moins longue et plus ou moins cachée, selon l’importance et la localisation de la peau lésée dont il a fallu réaliser l’ablation.

MODALITÉS D’HOSPITALISATION
La durée d’hospitalisation varie de 1 à 3 jours en général.

L’INTERVENTION
Le tracé des incisions, qui correspond à celui des futures cicatrices est, en fait, fonction de la localisation et de la quantité de peau lésée : en pratique, la cicatrice sera d’autant plus longue que la quantité de tissu à retirer est importante.
La graisse en excès peut être extraite par lipoaspiration et les muscles distendus sont remis en tension.
En fin d’intervention, on met en place une gaine de contention.

APRÈS L’INTERVENTION : LES SUITES OPÉRATOIRES
Il faut prévoir des pansements pendant une quinzaine de jours après l’intervention. Le port d’une gaine de soutien est conseillé pendant 2 à 4 semaines, jour et nuit.
Les douleurs sont variables. 
La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s’estompe, en règle générale après le 3ème mois et ce, progressivement, pendant 1 à 3 ans. 
La pratique d’une activité sportive sera discuté avec nous.

LE RÉSULTAT
En ce qui concerne la cicatrice, son positionnement optimal permet en général de la dissimuler aisément dans des sous-vêtements.
Il faut savoir que, si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).
Au-delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appréciable parfois même spectaculaire en terme de silhouette, les plasties abdominales apportent en règle générale à la patiente (ou patient) une amélioration très nette en terme de confort.
Cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique obtenus aident la patiente ou le patient dans l’ajustement de leur équilibre pondéral.

LES IMPERFECTIONS DE RÉSULTAT
Des imperfections localisées peuvent être observées, peuvent nécessiter des retouches secondaires:
  • ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui est parfois un peu trop visible, adhérente, voire asymétrique ou ascensionnée. Cette cicatrice peut, dans certains cas, devenir élargie, épaisse, voire chéloïde.
  • l’ombilic peut être imparfaitement extériorisé et avoir perdu un peu de son naturel.
  • des petits excès cutanés latéraux sont parfois constatés,
  • quelques irrégularités dues à la lipoaspiration peuvent persister,
  • enfin, en cas de tension excessive au niveau des berges de la suture, une ascension des poils pubiens peut être observée.
LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES
En choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum les complications, sans toutefois les supprimer complètement.
  • Un hématome peut justifier une évacuation afin d’éviter une altération secondaire de la qualité esthétique du résultat.
  • Une infection
  • Il n’est pas rare d’observer à partir du 8ème jour post-opératoire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe et à un suintement de la graisse. La compression et le repos en constituent les meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné, et il s’assèche en général sans séquelle particulière.
  • Une nécrose cutanée est parfois observée, en règle limitée et localisée. Les nécroses importantes sont, en fait, rares. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeurs(ses), surtout si l’arrêt du tabac n’a pas été strictement respecté.
    La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures.
  • Les altérations de la sensibilité de la paroi prédominant dans la région sous-ombilicale, sont fréquemment observées : la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 12 mois au décours de l’abdominoplastie.
    Enfin, si une lipoaspiration ou une cure de diastasis ou de hernie ombilicale ont été nécessaires durant l’intervention, quelques rarissimes cas de perforations digestives ont été rapportés dans la littérature internationale.
  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire) peuvent être observés. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce. Un traitement anti-coagulant est fréquemment institué.
EN SAVOIR PLUS : CONSULTER LA FICHE PLASTIE ABDOMINALE DE LA SOCIÉTÉ SAVANTE