DÉFINITION
L’hypertrophie mammaire (HTM) est définie par un volume des seins trop important par rapport à la morphologie de la patiente. Cet excès de volume est associé à un affaissement des seins (ptose mammaire) et parfois à une asymétrie.
L’hypertrophie mammaire entraine des douleurs du cou, des épaules et du dos. Une gêne est fréquente pour la pratique des sports. Il existe aussi fréquemment un retentissement psychologique.
OBJECTIFS PRINCIPES
On réalise l’ablation du tissu mammaire en excès. On conserve un volume en harmonie avec la silhouette de la patiente. Ce volume mammaire résiduel est ascensionné, concentré et remodelé.
Il faut ensuite adapter l’enveloppe cutanée, ce qui impose de retirer la peau en excès de manière à assurer une bonne tenue et un bon galbe aux nouveaux seins.
Le but est la réduction du volume des seins, la correction de la ptose et d’une éventuelle asymétrie, afin d’obtenir deux seins plus harmonieux.
Ces cicatrices ont la forme d’un T inversé
La longueur de la cicatrice horizontale est proportionnelle à l’importance de l’hypertrophie et de la ptose.
Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique 1
Une grossesse ultérieure est possible. L’allaitement, quant à lui, est le plus souvent possible après une plastie mammaire. Cependant, on ne peut pas le promettre dans tous les cas et il faut mentionner le risque d’une impossibilité d’allaiter après certaines plasties mammaires pour hypertrophie.
Le risque de survenue d’un cancer n’est pas augmenté par cette intervention. Il serait même légèrement réduit.
Une hospitalisation en ambulatoire ou d’une journée est nécessaire.
L’INTERVENTION
On adresse les tissus enlevés à un laboratoire spécialisé pour être examinés au microscope (examen histologique).
LES SUITES OPÉRATOIRES
Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples.
Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleus) des seins, ainsi qu’une gêne à l’élévation des bras sont observés.
On met alors en place un soutien-gorge assurant une bonne contention.
Le port de ce soutien-gorge est conseillé pendant environ un mois, au décours de l’intervention.
LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES
Une plastie mammaire de réduction, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétique, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Les vraies complications sont rares à la suite d’une plastie mammaire de réduction réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patientes sont pleinement satisfaites de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur faible fréquence, vous devez être informée des complications possibles :
- Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement très rares après ce type d’intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence :
- port de bas anti-thrombose, lever précoce, éventuellement traitement anti-coagulant.
- La survenue d’une infection nécessite un traitement antibiotique et parfois un drainage chirurgical.
- Un hématome peut nécessiter un geste d’évacuation.
- Un retard de cicatrisation peut parfois être observé sans incidence pour le résultat final
- Une nécrose de la peau, de la glande, ou de l’aréole en fait rarement observée avec les techniques modernes, peut être responsable d’un retard de cicatrisation (le risque en est très accru par l’intoxication tabagique, et en cas de très importantes hypertrophies).
- Des altérations de la sensibilité, notamment mamelonnaire, peuvent parfois persister, même si la sensibilité redevient le plus souvent normale dans un délai de 6 à 18 mois.
- Surtout l’évolution des cicatrices peut être défavorable avec la survenue de cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes,
LE RÉSULTAT
Le résultat définitif est obtenu au bout de 12 mois.
En ce qui concerne les cicatrices, il faut savoir que, si elles s’estompent bien, en général, avec le temps, elles ne sauraient disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait de la patiente.
Une correction chirurgicale secondaire peut être faite, mais il convient d’attendre au moins un an ou deux.
Il convient simplement d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation des cicatrices et d’observer pendant cette période une bonne surveillance, au rythme d’une consultation environ tous les trois à six mois pendant un an. Le sein opéré est un sein qui reste naturel et sensible, notamment aux variations hormonales et pondérales.
EN SAVOIR PLUS : CONSULTER LA FICHE HYPERTROPHIE MAMMAIRE DE LA SOCIÉTÉ SAVANTE