Gynécomastie


DÉFINITION
A QUOI RESSEMBLE UNE GYNECOMASTIE?
Il s’agit d’un développement de la glande mammaire centré sur l’aréole, le plus souvent bilatéral et symétrique, de consistance ferme et sensible à la palpation. Les gynécomasties sont à différencier des excédents graisseux localisés au niveau du thorax, mais les deux peuvent être associées (adipo- gynécomastie).
Chez l’adolescent peut apparaître une gynécomastie transitoire, liée à un déséquilibre hormonal en faveur des œstrogènes, disparaissant en quelques mois.
Les cancers du sein ont une présentation différente ; il s’agit de forme rare, touchant l’homme généralement après 40 ans. Ce sont des lésions unilatérales, dures, insensibles, associées à des déformations ou rétractions du mamelon voire un écoulement sanglant.

PRINCIPES DE L’INTERVENTION
  • réduire le volume mammaire par exérèse chirurgicale directe pour les formes glandulaires, ou par lipoaspiration pour les formes graisseuses. Dans les cas de formes mixtes, le chirurgien doit alors combiner les deux techniques,
  • diminuer l’excédent cutané : généralement, la diminution du volume glandulaire va permettre la
  • rétraction cutanée. Cette rétraction cutanée est favorisée par la lipoaspiration. Parfois il est nécessaire de redrapper l’excédent cutané entraînant des cicatrices plus ou moins longues.
LA GYNECOMASTIE
L’augmentation du volume mammaire chez l’homme, notamment en période d’adolescence, est souvent mal vécue et peut poser de nombreux problèmes psychologiques. Cette atteinte physique chez l’adolescent, au moment même où il construit son image d’homme, peut entraîner un repli sur lui-même, voire un véritable complexe. De plus, cette gynécomastie peut s’avérer douloureuse.

AVANT L’INTERVENTION
Un bilan hormonal est nécessaire afin. Ce bilan aura pour but de doser les différentes hormones connues, de rechercher une tumeur testiculaire ou hypophysaire. 
On réalise en général une anesthésie générale classique.
L’intervention est le plus souvent réalisée em ambulatoire.

L’INTERVENTION
Une incision est réalisée au bord inférieur de l’aréole pour enlever la glande mammaire et la graisse en trop. On pratique une lipoaspiration à la périphérie de l’excès glandulaire afin d’harmoniser l’ensemble et favoriser la rétraction cutanée.
En cas de gynécomastie à prédominance graisseuse, l’exérèse peut se faire parfois par lipoaspiration seule. 
Lorsque la gynécomastie et l’excès de peau sont très importants, on est amené à faire des cicatrices plus longues et donc plus visibles.

LE RESULTAT
La cicatrice est très discrète.
L’amélioration est souvent nette et immédiate. Cependant, un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif.
La diminution du volume mammaire apporte un confort physique, notamment lors de l’habillement. Enfin le résultat est souvent très bénéfique sur le plan psychologique car une gynécomastie est souvent considérée comme une ombre à la virilité.
En ce qui concerne la stabilité du résultat, plusieurs cas sont envisageables. Pour les formes glandulaires pures, l’exérèse glandulaire évite généralement la récidive. Cependant, une prise de poids importante peut être accompagnée d’une nouvelle augmentation du volume mammaire (adipomastie) et ceci est d’autant plus fréquent pour les formes à composante graisseuse prédominante.

LES IMPERFECTIONS DU RESULTAT
  • une asymétrie résiduelle de volume : 
  • une asymétrie de hauteur des aréoles et des mamelons : l’asymétrie est souvent présente avant l’intervention. 
    Dans d’autres cas, l’asymétrie peut être liée à la cicatrisation des tissus sous la peau. Des massages quotidiens associés à une bonne hydratation aideront à corriger le problème.
  • une dépression au niveau de l’aréole. Si elle est gênante, une retouche chirurgicale pourra être proposée.
  • un excédent cutané : La rétraction cutanée est liée à la qualité de la peau. Une retouche peut s’avérer souhaitable.
  • Quant à la question de l’évolution des cicatrices, elle a été évoquée précédemment.
La sensibilité des mamelons n’est, en général, pas affectée, ou de façon transitoire pendant quelques mois. L’insensibilité est exceptionnelle. En revanche, lorsque le chirurgien est amené à greffer la plaque aréolo-mamelonnaire, cette dernière peut devenir définitivement insensible et peut présenter des troubles de la coloration cutanée (dyschromie).
  • Saignement postopératoire et hématome : un saignement peut survenir dans les heures qui suivent l’intervention. S’il est important, il se traduira par un gonflement et une tension douloureuse (hématome) et nécessitera un geste d’évacuation.
  • Phlébite et embolie pulmonaire.
  • Epanchement séreux : On parle aussi de lymphocèle ou de sérome. Il peut nécessiter une ou plusieurs ponctions afin de l’évacuer.
  • Infection postopératoire.
  • Nécrose cutanée 
  • Pneumothorax : très rare, il bénéficiera d’un traitement spécifique.
  • Cicatrices anormales 
  • Troubles de la sensibilité cutanée : une altération de la sensibilité cutanée est fréquente les premiers mois puis s’estompe avant un retour à la normale. 
EN SAVOIR PLUS : CONSULTER LA FICHE GYNÉCOMASTIE DE LA SOCIÉTÉ SAVANTE